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jeudi 23 août 2012

Solal, Albert Cohen

Ouah ! Mes farangs, la leçon de Littérature ; c’est pas une plume qu’il a utilisé le père Cohen, c’est une baguette magique !
N’eut été la violente antipathie que m’a inspiré le personnage de Solal, j’eusse pu crier au chef-d’oeuvre en refermant cette merveille. Pas moins. Quelle verve, quelle outrance dans le verbe, quelle liberté dans la maltraitance du “Français” académique ; c’est ébouriffant, vivifiant, incroyablement novateur (1930), jubilatoire et fantaisiste... on s’arrêt’rait pos !

Or donc, bien que solaire le Solal me saoule: je n’aime pas les Petits Jésus. L’a manqué de beignes quand il été môme cet individu. A part être beau, il n’a rien pour lui, il est fantasque, futile, inconséquent, manipulateur et surtout il est lâche et veule avec les femmes ; il les déteste vraiment, bien qu’il ne puisse pas s’en passer. Il aime la “Femme”, de façon ontologique disons, il raffole du “concept”, il est capable des pires excentricités pour en conquérir une, mais il n’aime pas les “femmes”, les femmes réelles, sans la majuscule, celles qui traverseront sa vie; c’est un parfait gougnafier :
Solal n’est pas mon ami.

Non,  le miel de ce Roman, pour mézigue, ce sont les tribulations de ce quarteron de vieillards juifs franco-greco-céphaloniques ; Saltiel, Mickael, Mangeclous, Mattathias et Salomon. Il s’agit des oncles de Solal, tous plus disjonctés les uns que les autres mais tous très attachants, sympathiques et ubuesques. Il y a du Jarry et du Cervantes dans ces oiseaux là, un véritable festival d’incongruités ; à hurler de rire.

Saltiel, Mickael, Mangeclous, Mattathias et Salomon sont nos amis.


Je vous demande de recracher les clous...

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