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lundi 30 décembre 2013

La Surprise, Patrick O’Brian

Aubrey-Maturin, t. 3


Nous y voila. Là, on s’installe dans la série.
Je sais, cher techno farang (puis-je t'appeler CTF ?) que j’ai été très léger dans les deux commentaires précédents, je ne t’ai peut-être pas fait passer la vibe ; quelques infos disparates, quelques paragraphes recopiés, rien en somme. J’ai fais comme si tu connaissais déjà les zaventures de Jack Aubrey. Comme si tu venais, comme moi, de regarder pour la quatre-vingt douzième fois Master & Commander ou d’embarquer pour la troisième fois en moins de six ans à bord des quatre livres par cinq tomes de chez Omnibus. Glorieux Omnibus, lus, prêtés, relus, re-prêtés, et lus à nouveaux...


Tu l’auras compris, CTF, cette série navy-pélagique se déroule entre 1800 et 1817. La  perfide Albion des Georges III et IV, donc. Cependant, le véritable héros de ce troisième opus n’est pas un humain mais bien la belle frégate La Surprise...

- La Surprise ! répéta Jack. Je n’y suis pas monté depuis l’époque où j’étais aspirant.
Il le vit très nettement, à une encablure, sous la brillante lumière du soleil d’English Harbour. Un joli petit vingt-huit pièces de construction française, bien tenu, avec une proue renflée et une ligne ravissante. Un beau navire de haute mer capable de filer au plus près, dur, rapide s’il était bien manoeuvré, spacieux, sec... Il y avait navigué sous les ordres d’un capitaine sévère et d’un premier lieutenant qui l’était encore plus. Il avait passé des heures innombrables en retenue au ton du mât (c’est là haut qu’il avait étudié la plupart de ses leçons) et il avait gravé ses initiales sur le chouquet. Est-ce qu’elles y étaient encore ? Il était vieux, bien sûr, et il aurait besoin d’un grand carénage. Mais quel navire à commander !
...

Dans cette nouvelle aventure, nous touchons à l’exotisme maritime le plus radical, depuis la dérive du Golf de Gascogne jusqu’aux côtes du Brésil, en continuant par l’oblique Sud-Est pour passer le Cap Bonne Espérance, ensuite la remonté sur Bombay, puis la mousson de l’océan Indien qui nous ramènera à travers la Pacifique de l’Inde jusqu’à nouveau le Cap avec une remonté finale de l’Atlantique Sud vers la vieille Europe. Des milliers de milles à bord de la frégate du Roi La Surprise, une presque circum-navigation à couper le souffle.

Les personnages de Jack et Stephen s’affinent, mûrissent pour maintenant donner la pleine mesure d’un capitaine de sa Majesté formidable navigateur en harmonie avec son navire et son équipage et d’un remarquable chirurgien aimé de tous, piètre marin mais espion émérite et philosophe-naturaliste de génie.
C’est certainement un des plus beaux couples de la littérature. Les deux faces d’une même médaille, radicalement différents mais toujours très complémentaires… dans le cadre du service, bien sûr.



C’était encore une fois très beau, très iodé, très prenant ; merci Ô Patrick O’... quel régal !


HMS La Surprise



Feu ! cria Jack, au moment où le roulis commençait à monter...

samedi 28 décembre 2013

Capitaine de vaisseau, Patrick O’Brian

Aubrey-Maturin, t. 2

Un navire infâme, la pire catastrophe jamais sortie des chantiers navals de Portsmouth, surnommée La faute du charpentier, le Polychrest, une sorte de baignoire dotée de deux proues, sensément compatibles avec le déploiement d’une nouvelle arme (qui tua  son concepteur) et hâtivement recyclé en navire ligne. Une “chimère nautique” bâclée et ingouvernable, et pourtant, rappelle-toi que Jack n’est pas le premier venu en matière de navigation, il préférerait se couper un bras que rater un changement de bord…

- Larguez le grand hunier et le grand hunier arrière. Écoutes de petit hunier bien au vent. Masquez le petit hunier ! Halez ce bras ! Réveillez-vous, là-bas, au gaillard d’avant ! Les boulines sous le vent, les boulines sous le vent !
Comme s’il s’enfonçait doucement dans un coussin, le Polychrest, s’immobilisa soudain - Jack le sentit sous ses pieds. Puis il se mit à reculer, sous l’effet conjugué de ses voiles d’avant et de son fardage.
- Brassez la grand-vergue et la vergue barrée. Sautez sur ces bras, maintenant !
Peut-être le navire n’aimait-il pas remonter le vent, mais avec son étrange proue effilée, il était très bon pour marcher à rebours. Jack n’avait jamais vu une telle culée.
- Huit et demi ! cria-t-on aux chaînes.
Il allait bon train. Brassées carré, les vergues étaient parallèles au vent, les huniers faseyaient. Il allait toujours plus loin. Le vent, maintenant, soufflait grand largue : logiquement, il aurait dû cesser de reculer. Ce n’était pas le cas. Il progressait toujours plus loin, avec une erre remarquable, dans la mauvaise direction. Jack fit servir les huniers et mit la barre au vent, mais le navire ne continua pas moins de glisser en arrière, en contradiction absolue avec tous les principes physiques connus. Pendant un moment, Jack vit vaciller toutes ses certitudes. Il croisa le regard consterné, sidéré, du premier-maître…

Oui, la vie de Jack la Chance se complexifie ; son Polychrest est un bâteau ivre et il commence à émaner un sale fumet de mutinerie de son équipage, son supérieur direct (l’amiral Harte) sachant qu’il l’a allègrement cocufié dans le tome précédant lui confie donc, par pure vengeance, des missions impossibles. De plus il est amoureux de la même femme que Stephen Maturin, son meilleur ami ; son banquier a fait faillite et il est pauvre comme Job, il doit du blé partout et tous les huissiers de Londres lui cavalent aux basques dès qu’il met pied à terre… pfff ! Tel est Jack, grand marin mais hélas piètre terrien.

Mais tu le connais ton Jack, farang-amariné, l’adversité le stimule, et le voila parti à l’assaut de la très dangereuse rade de Chaulieu avec sa maudite barcasse polychrestique. Ça va canonner, s’échouer, se dégager in extremis, aborder, conquérir, vaincre et couler dans une fureur cathartique et sanglante.

À l’abordage !
Monter. Jack bondit au milieu du roulis, il s’agrippa aux caps-de-mouton. Monter. Pas de filet d’abordage, nom de Dieu ! Les hommes se frayaient un passage, s’accrochant à tout ce qui leur tombait sous la main. L’un d’eux lui tira les cheveux. Monter, franchir la lisse, forcer la mince ligne de défenseurs - quelques piques, des fauberts, un mousquet qui détonna près de son oreille -, puis courir vers la plage arrière, l’épée au clair, le pistolet dans la main gauche. Droit sur le groupe d’officiers, en hurlant : “Polychrests ! Polychrests ! “, un essaim  compact d’hommes sur les talons, une bagarre étourdissante au mât d’artimon, une mêlée ouverte, des hommes luttant en silence, une violence sans merci, très brutale. Jack déchargea son pistolet, le jeta au visage de l’agresseur suivant. Babbington, à gauche, courut droit sur le canon d’un mousquet. L’éclair, la fumée. Il tomba. Jack se figea, vint s’interposer. Très violemment, il fit dévier le coup de baïonnette mortel - elle se ficha dans le pont. Il souleva son épée et la fit tournoyer, en y mettant tout son poids, toute sa force. Un terrible coup de revers qui trancha la tête du soldat…

Quatre cent soixante quatorze pages bâbord amures d’embruns iodés et vivifiants…



HMS Polychrest


Au nom du père, du fils et du Polychrest...

vendredi 27 décembre 2013

Maître à bord, Patrick O’Brian

 Aubrey-Maturin, t. 1

Nous parlions de l’inconduite du surmoi, dans un commentaire précédent, de cette brute égocentrique qui préside à nos envies 
Ça fait un moment qu’il préparait son coup, mon Jiminy Cricket à moi, car quoi ? Il y a au maximum deux ans que je n’ai pas relu du O’Brian… Allez, trois à tout casser ! Et je la sentais bien gigoter (ma brute freudienne) depuis quelques mois, à vérifier subrepticement (et par devers moi) si tous les Jack Aubrey avaient réintégré leur mouillage confortable, dans la bibliothèque familiale ; s’ils étaient disponibles, à nouveau prêts pour le service, disons. Je l’ai même surpris à vérifier sur internet s’il n’y avait pas moyens d’injecter sournoisement les fichiers électroniques idoines in the liseuse ! Te dire la mauvaiseté de nos Über-Ich ! Car moi, j’aime le papier, l’odeur des livres et même leur inconfort quand il s’agit d’ouvrages d’un seul tenant de plus de mille pages en papier bible. Mais elle, la brute indélicate, irrespectueuse et incivique qui me gouverne, elle s’en fiche bien de mes états d’âme janséno-communisses, elle s’esclaffe ultra libéralement en m’assénant des : 
“Et tu ne préférais pas les manuscrits ? Les rouleaux en papyrus  ?”.
Qu’est-ce que tu veux répondre à ça ? ... Jiminy Cricket me prend pour un horrible réactionnaire !

Et puis, et puis, c’est vrai, il y avait aussi cette aimable brise d’est, excellente pour un hunier à deux ris, qui soufflait sur la hanche de mon lobe cervical bâbord, comme la promesse d’une course circum-océanique… six mille pages d’embruns salés et de canonnades furieuses, vingt tomes de navigation à travers toutes les mers et tous les océans ; les heures de gloires de la marine à voile, une épiphanie de la guerre nautique vue par la lorgnette de la Royal-Navy durant les guerres Napoléoniennes.


1801, Minorque, Port Mahon : un méli-mélo de felouques, tartanes, chébecs, pinquets, polacres, houaris et barcalongas, ainsi que des chats, des morutiers, des harenguiers et bien sûr deux vaisseaux de lignes  de soixante-quatorze pièces, un frégate de ving-huit et d’innombrables vedettes, chaloupes, cotres, yoles, youyous et même une galiote à bombes (que le poids de son énorme commissaire de bord maintenait à peine trois pouces au-dessus de l’eau) et surtout le sloop la Sophie. Cent cinquante tonneaux, quatorze pièces, quatre vingt neuf âmes, une plage arrière et une pompe en orme sur le gaillard d’avant.
Embarquons sur cet aimable deux-mâts car c’est une rude et noble aventure qui nous attend aux côtés de Jack Aubrey, de Stephen Maturin et, déjà, du noyau de marins qui suivront Jack la chance au fil des livres, d’un armement à l’autre (Pullings, Mowett, Killick, Bonden, etc.).
...
Aux drisses ! Aux cargues-points de hunier ! Aux balancines ! Amenez-la gaiement ! 
Allons, remuez-vous !


HMS_Sophie

Ship from
Aubrey-Maturin novels
Type
Sloop of War (brig-rigged)
Captains
Harte, Jack Aubrey
Armament
14 Guns
First Apperience
Master and Commander (1st novel)








jeudi 19 décembre 2013

Je t’offrirai des spectacles admirables, Sur les épaules de Darwin, Jean-Claude Ameisen

J’avais jeté toute mon énergie pour faire le panégyrique du premier opus de cette série il y a un an. J’aurai dû en garder sous la pédale...

Déjà, rappelle-toi que je les regarde différemment les abeilles maintenant car oui, Jean-Claude Ameisen nous offre, avec ce deuxième volet de Sur les épaules de Darwin, un grand écart qui va des abeilles aux étoiles.
As-tu déjà entendu bourdonner un tilleul en fleurs un après-midi du mois de juillet ? Sais-tu les octaves frémissantes et laborieuses qui se déploient dans la proximité des étés de nos enfances ? Une merveille de l’évolution ces petites Apis mellifera.
As-tu vu ce même vénérable tilleul, quelques heures après, se découpant en silence et à contre-nuit de la poussière lumineuse et cendrée de la voie lactée ? Quel magnificence ! Que de promesses furent scellées dans cet ombre stellaire et solennelle.

Et bien tel est le voyage que nous propose l’ami Jean-Claude, entre abeilles et cosmos...
Oui, nous sommes à la croisée de tous les temps et de tous les dieux, des mathématiques les plus rigoureuses aux philosophies les plus débridées ; nous sommes immergés dans la musique du vivant et de l'intelligent, dans son tempo, dans le biologique, le circadien, dans cette conjugaison d’une infinité de petits vortex qui oscillent, chacun à son rytme, et dont les ballets asynchrones tissent les vibrations hétérogènes de la matière pour fabriquer cette formidable et consensuelle Tapisserie de Bayeux qu’on appelle le temps… ou la distance.

Oui, Jean-Claude Ameisen, doit être béatifié de son vivant… je lance ici ce cri :
Santo subito !

Au minimum, ce mec doit finir à l'académie, sinon je ne comprendrai plus car quel curé, quel guru (rabbin, imam, chaman, etc.),  est-il capable de tenir ses ouailles en si grande vigilance tous les samedis matins, sur France Inter, à 11h... Hum ? 
Quel passeur peut-il susciter à un esprit gourd comme le mien ces échos de T.S. Eliot, de Pline l'ancien (ou le neuf), de Nabokovs, de Kundera, ou de ce terrible Borges... qui sinon St Jean-Claude ? Qui peut nous éclairer sur ces géants de l’esprit, nous les contextualiser de sorte que leurs pensées nous comblent et nous ravissent, si peu que nous fassions l’effort de les invoquer à nouveau ?
Qui ?
En lisant ce bouquin ou en écoutant son émission, on comprend bien que l'ami Ameisen nous distille une panacée universelle ; nous le recevons tous, tête baissée et songeuse, le samedi matin… sans fautes ! Et nous comprenons alors que Maya l'abeille et E.T. l’estraterestre concensuel partagent le même univers que nous… Nous sommes rassérénés et cependant encore un peu inquiet d’avoir un instant, presque une heure, touché à l’admirable complexité du vivant, d’avoir frôlés ces éons de contingences appliquées aux mécanismes primordiaux de l’anima, à ce foisonnement de solutions surprenantes et merveilleuses ; nous sommes étonnés d'appartenir à cette communauté et nous nous régalons en croquant ces flocons de savoir.
Et, de fait, nous goûtons à nouveau les félicités nocturnes et estivales de nos premières amours, sous l'ombre lunaire des tilleuls d'une nuit de juillet... et sous la grandiose indifférence de l'Univers.


 Merci à monsieur Ameisen… merci.


la parole selon Saint Jean Carmet



Quesqu'on disait ? Ah ouais : Santo subito !

lundi 16 décembre 2013

Journal d’un corps, Daniel Pennac

Ah ! Pennac…

Le papa des Malaussène frappe un grand coup avec ce bouquin inattendu.
Ventre-Saint-Gris, que c’était bien ce journal d’une incarnation !

L’ami Daniel nous livre là une cartographie spatio-temporelle des us&coutumes de notre tuyauterie. Et rappelle-toi, farang-pétomane, que tu auras vit’ fait de t’indentifier au cobaye… si peu que tu sois un garçon, bien sûr ; tout est là, biologiquement, anthropologiquement et intimement disséqué, étalé, annoté. Une retranscription minutieuse et honnête, au jour le jour ; la ship's log de l'écorché du Larousse entre douze et quatre vingts piges, en somme.
Cocasse, hyper-réaliste, réjouissant, puis inquiétant et franchement flippant à partir des soixante berges… (Cette histoire de prostate commence à me faire paniquer gravement)
Rien d'inattendu pourtant, on sait déjà tout cela, forcement, mais c’est tellement “tabou” que même cézigue du Larousse est asexué.
Au passage, je serais très très curieux de lire la même chose du point de vue d’une fille ! Ouais, il n’y a aucune raison, chères frangines, qu’avec ce bouquin vous possédassiez sinon les arcanes, du moins le vade-mecum qui orchestre nos pulsions les plus intimes, et que nous, pauvres mâles ignorants et superfétatoires, nous continuassions à rester les maladroits arpenteurs de vos terra incognita…
Ben quoi ? Dis qu’j’ai tort ! Qu’est-ce que t’en connais réellement de la bio-mécanique féminine, toi farang-peigne-cul ? Tu sais bien que Pagnol fait dire à Rému que les femmes sont plus compliquées qu’une montre ! Chuis pas horloger mais j’aimerais bien en savoir plus, pas toi ?

Quoi qu’il en soit, le pari de ce Journal d’un corps est gagné car en écrivant noir sur blanc ce qui ne se dit jamais, Daniel Pennac lève le voile sur nos incertitudes face à ce corps dont il faut sociologiquement cacher les gargouillis turbides ou les incongruités explosives, et plus simplement, face aux mille épreuves (ou satisfactions) de la chair que nous affrontons d’habitude dans une sorte de solitude collective et parallèle.
On assiste, ravi, aux déraisons si familières de ce conducteur fou qu’est notre surmoi (dans son acception lacanien), de ce qu’il fait subir à cette merveilleuse machine qui vieillit par devers nous et ce faisant on prend conscience de l’éternelle présence du petit môme que nous fûmes et que nous resterons à jamais.
“Nous sommes jusqu'au bout l'enfant de notre corps. Un enfant déconcerté.”

Ces turpitudes du corps vivant sont souvent drôles, tendres, saugrenues, et cependant émouvantes ; finalement tout cela donne un livre d'une intelligence rare. Un régal...

Bravo Danny-le-vieux pour avoir su de si remarquable façon nous refiler un traczire de vieux bibard tout en célébrant Danny-le-juvénile.

Merci à Muti Béa, la terrible, gracieuse et Triumphale Pythie du Théorème, qui fut à l’origine de cette lecture initiatique.


Écorcher Larousse like.



Rendez-moi mon zizi...

samedi 14 décembre 2013

La Rage d’Orc le Rouge, Philip-José Farmer

Tome 7 de la Saga des Hommes-Dieux (Ultimum).

Jim Grimson est un petit con des années 70 qui, de stigmates en délires psychotropiques, va franchir les portes de la création pour revivre par bribes la jeunesse d’Orc le Rouge.
 
Bien.

Avec cette conclusion superfétatoire, que Phi’ip se soit fait plaisir trente piges après avoir démarré la Saga des Hommes-Dieux, j’dis pas, mais que ce dernier opus eût été nécessaire…?

Bon, on va pardonner à l’artisse cette ultime resucée qui nous fait penser à du mauvais Stephen King ou du sous Dan Simmons et où toute une génération de petits puceaux boutonneux issue des champs de maïs du Kansas et du Minnesota, ou en l’occurence, un petit blanc pauvre des banlieues ouvrières de Belmont City, Jim, se trouve en bute à des phénomènes estra-sensoriels et auto-sexuels ; c'est le lot de tous les ados, tu m'diras, tu te branles et ça passe.  Ouais mais tous ne font pas çà, et suite à une  thérapie Farmerienne pour le moins assez surprenante, le môme Jim se met soudainement au diapason de l’univers des Hommes-Dieux et subjectivise des tranches entières de la jeunesse d’Orc le Rouge.
Ça se veut donc une explication situationniste de la psychologie d’Orc the Red.
Mouais… Heureusement, ce n’était pas long et le supplice fut bref.

On en restera là quant à cette Saga et je pense que c’était mon dernier voyage aux côtés de Kickaha, sinon notre prochaine rencontre aura lieu dans les années 2040… je serai nonagénaire ; aucune chance !

En conclusion de cette tranche de Farmer, sache que je n’avais lu que les quatre premiers opus dans ma jeunesse, et il faut que je t’avoue, leblabbiy-stakhanoviste, que c’était franchement suffisant. Pour être juste disons que c’était plus qu’acceptable jusqu’au Monde Lavalite et qu’on peut s’épargner les deux derniers (Plus fort que le feu et La Rage d’Orc le Rouge),voila.

Je te salue donc pour la dernière fois, noble Kickaha, puisses-tu vivre éternellement et faire encore rêver nombre de générations boutonneuses.

Je te salue et je te garde sur mon coeur Kickaha fils de Métis (la première femme de Zeus et fille d’Ocean et de Théthys), Ô déesse de la ruse et de la prudence…

Quant à toi, Phi'ip José Farmer,  sache que je n'en ai pas encore fini... 2014 sera sûrement l'année du Fleuve de l'Éternité.


Pénélope





Je vous demande de reconquérir la fille d’Icarios...

Plus fort que le feu, Philip-José Farmer

Tome 6 de la Saga des Hommes-Dieux.


Plus fort que le feu ?… c’est pas dit.
On sent bien que tout ça ne va pas tarder à tourner en eaux de boudin. C’est peut-être le tome de trop. Jusqu’à présent je me régalais, mais là, chais pas, chuis peut-être essoufflé, mais tu ne m’ôteras pas de l’esprit qu’il n’y a plus la puissance des livres précédents.

Et pourtant, Kickaha continue son show, on peut même dire qu’il met les bouchées doubles et en plus de ces vieux ennemis Thoans (les Seigneurs Orc le Rouge, Urthona, etc.), il a réussi à s’en dégoter un sur mesure ; l’estraterreste lézaroïde Thokina, dernier représentant d’une race antérieure aux Thoans et qui en a gros sur la patate. Si t’ajoutes que sa dulcinée Anania se fait effacer la mémoire et donc, qu’à m’ment donné, elle ne reconnaît plus en lui qu’un vulgaire leblabbiy (sous-homme), tu vois qu’il a du souci à se faire l”ami Kickaha
Heureusement, la géante Manathu Vorcyon, la seule Seigneure relativement sympa va lui donner la main pour se débarrasser (définitivement ?) de tous ces furieux esterminateurs de son prochain...


Nonobstant ça sent la fin de série, chuis extrêment dubitatif sur ce que pourra être le dernier opus de cette Saga... Voyons ça, leblabbiy mon ami.


Alois Alzheimer




Je vous demande de faire attention avec ce neurolyseur… Tshac ! Zuiiiit…
Heu, on se connaît ?...



vendredi 13 décembre 2013

Le Monde Lavalite, Philip-José Farmer

Tome 5 de la Saga des Hommes-Dieux.


Le monde Lavalite est l’univers perso du Seigneur Urthona. Une sorte de planète en pâte à modeler qui n’arrête pas d’avoir des convulsions, de se tortiller, de gigoter. Pas du tout commode pour les habitants car en plus de son numéro de contorsionniste ce monde abrite une faune et une flore pour le moins étonnante, voire inquiétante : arbres tueurs et carnivores, lions des savanes, crocrodiles gros comme des hippopotames, énormes babouins agressifs, etc., et bien sûr, nombre de tribus de sauvages très remontés les unes contre les autres. Bastons permanentes et avanies multiples au programme, donc.


Notre sympathique couple de jeune marié (Kickaha et Anania) se retrouve piégé au milieu de ce merdier avec Orc Le Rouge et Urthona dans le rôle des épouvantails. Le but du jeu : arriver en preums à pénétrer dans le château mobile qui sillonne cette planète de merde  sans jamais s’arrêter.
Rappelle-toi qu’ils se la donnent bien les deux zozos pour arriver à embarquer à bord de cette saloperie de château flottant, ils sont même obligés de fabriquer des ballons à air chaud et des deltaplanes en peau de couilles d’éléphants, te dire !

Bon, ceci dit, ne t’inquiète pas trop car tu peux bien te figurer qu’ils sortiront à peu près intacts de ce cinquième tome… et ouais, la série n’est pas encore finite, encore deux tomes, hé hé hé...


Vieux Patriçounet solitaire




Je vous demande de ne plus me reluquer les baloches...